Les membres du conseil (de gauche à droite) :
Debout :
Jean-Philippe HENRARD, Michel GUILLON (2ème adjoint), Didier LEDOUX, Pascal HAIZE (1er adjoint), Emmanuel FONTENEY et Didier BERNARDIN (3ème adjoint)
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Assis :
Yves LEMOUTON, Françoise VOISIN, Alain GUÉZOU (maire), Martine VERNIER et Marie-Laure MARTIN
Issu du latin « nidus » et « corvus », puis des évolutions de la langue, dont l’ancien français où « corvus » s’est transformé en « corb » ou « corp », Nicorps doit son nom, dit-on, aux nombreux nids de corbeaux perchés tout en haut de grands arbres. Une explication renforcée par le choix du saint patron de l’église, Saint Corneille, 21ème pape, de mars 251 à juin 253, qui a donné son nom à une commune de la Sarthe et que l’on invoque pour la protection des animaux.
Présents un peu partout en France, sous diverses dénominations, les corvidés n’ont pas, a priori, été à l’origine d’autres lieux. Pourtant si l’on regarde bien autour de nous :
« Nicorps » est le nom d’un lieu-dit situé sur la commune de Gathemo dans le sud Manche qui comprend deux habitations. Le « Clos Nicorps » est le nom d’une rue située dans le centre de la commune d’AGNEAUX, qui a probablement repris celui du terrain où elle se situe.
Le « Nid du Corps » est un ruisseau de 1,7 km, prenant sa source à Carneville puis traversant une partie de Fermanville, dans le nord du département avant de se jeter dans la Manche au niveau de l’Anse du Brick.
Le château de NICORPS aurait existé du temps de la guerre de Cent Ans. Dans les chroniques d’Enguerrand de Monstrelet (historien, 1390-1453), on découvre qu’en 1448, un évènement a concerné Nicorps.
« Vers le milieu de septembre, il fut décidé, au conseil qui s’est tenu à Louviers, que, considérant l’importance du corps français de chevalerie, il était nécessaire de former deux divisions : la première, placée sous le commandement de Charles d’Artois comte d’Eu, Louis de Luxembourg comte de Saint Pol, et d’autres capitaines, avait entre trois et quatre cents combattants qui ont reçu pour ordre d’assiéger le nouveau château de Nicorps qui était tenu par le capitaine Adam Illeton, un anglais. L’armée française arriva devant celui-ci le 12 septembre, et pris la ville d’assaut le mardi suivant. Le château fut assiégé et fini par capituler quinze jours après. »
En note, Nicorps est indiqué comme village de Normandie, du diocèse et de l’élection de Coutances. (Source : extrait traduit à partir de la retranscription en anglais des chroniques d’Enguerrand de Monstrelet, conservée à la bibliothèque du Harvard College)
La question de la situation de ce château nous amène à d’autres recherches et à la trouvaille d’un archéologue du BRGM (bureau des recherches géologiques et minières), H. de Chavignac, intervenu en 1993 sur la commune pour une prospection-inventaire, et qui a repéré les vestiges d’une motte castrale à l’emplacement de l’église et dont des restes avec basse-cour seraient encore visibles. (Source : notice explicative de la feuille Saint-Lô à 1/50000ème éditée par le BRGM)