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>> Partage des expériences des habitants de Nicorps <<

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L'ordre des articles correspond à la date de mise en ligne. 

Les expériences des habitants de Nicorps sont mises dans cette page. 

 

    

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    Fabien et Anaïs Marfond aux JO 2024

 

    Jean-Marie Jéhan : Les légumes cultivés par Nicole et Jean-Marie Jéhan

 

    Départ en retraite de Nicole Jéhan

  

    Nicolas Bataille champion de France de pétanque en triplette

        - 2019 : Article de la manche libre

        - 2017 : Article provenant du nicorpais   

 

    Fête des voisins des habitants du lotissement des jonquilles   

        - Texte et photos d'Alain Galleteau 

  

    Les voyages de Brigitte et Eric Lerouge

        - Articles de Brigitte et Eric Lerouge ainsi que de la Manche Libre

 

     Le frelon asiatique

        - Article provenant du nicorpais

    

    Entretien avec Louis Robin 

        - Article proposé par Norbert Béatrix

            

    Pélerinage à Saint Jacques de Compostelle

        - Article écrit par Michel et Brigitte Savigny

    

     Article de l'écrivain Bruno Moutard

        - La naissance d'un livre

   

     Décès de Christian Tourgis

        - Article de la municipalité

 

     Tour de France 2016

        - Textes et photos proposés par Norbert Béatrix et Jean-Philippe Henrard

    

    La grande guerre 1914-1918

        - Article proposé par un conseiller de la commune de Nicorps

 

    L'histoire méconnue d'une famille de Nicorps

        - Texte de Bernard DAIREAUX

  

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Fabien et Anaïs Marfond aux JO 2024

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Départ en retraite de Nicole Jéhan

Article du Ouest France

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Jean Marie Jéhan

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    Les dernières tomates bleu Cotentin c'était une nouvelle variété que j'ai eu avec les jardiniers amateurs de la manche et les premières endives qui sont forcés dans l'eau et dans un endroit chaud.

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Nicolas Bataille champion de France de pétanque en triplette

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2019 - NICOLAS BATAILLE CHAMPION DE FRANCE DE PÉTANQUE


 

    - Article de la manche libre du 13/06/2019

 

    - Cliquer sur les photos pour les agrandir.

 

 


2017 - Nicolas Bataille champion de France de pétanque en triplette



NICOLAS, UN CHAMPION

Une fierté pour Nicorps et ses parents

 

Champion de France de pétanque en triplette au mois de juin, Nicolas Bataille met Nicorps à l’honneur.

 

Si vous arpentez les rues de Nicorps tard le soir ou tôt le matin, il n’est pas impossible que vous entendiez des boules s’entrechoquer dans une cour en gravier. C’est dans ce patio, au 11 rue de Brothelande, que Nicolas Bataille peaufine et affine son geste de tireur. Ce mouvement, maintes fois répété, fut sans doute l’une des clés du succès de Nicolas et de son équipe au mois de juin dernier à Hyères, dans le Var. Accompagné de Christopher Planchon et Thomas Gosse, la triplette a remporté le titre de champion de France de pétanque adaptée en D1 (catégorie de joueurs ayant le moins de handicap).

 


Belin, le Bombardier, le Pitbull

 

    13-4, 13-1, 13-3, 13-8, 13-3, 13-4. Jusqu’en demi-finale, les trois licenciés de l’ABC Montmartin se baladent. Le 11 juin, en finale, ils rencontrent une robuste équipe de Franche-Comté qui compte parmi eux un nonuple champion de France. Bien que ce fut une finale stressante, il en faut plus pour perturber Nicolas et son âme de vainqueur.

 

    Après une heure et demie de bataille acharnée, sous un soleil de plomb, la victoire est libératrice. Venue en supportrice, Annie, sa maman, ne peut laisser échapper quelques larmes d’émotion. « Je suis très fière », avoue-t-elle. Décédé en 2011, son papa aurait sûrement été également comblé de la consécration de son fils, lui qui était aussi un fan de pétanque. « Je pense qu’il m’a vu de là-haut » affirme Nicolas, qui a retrouvé dans ce sport le plaisir et l’épanouissement perdus auparavant.

 

    Et quoi de mieux pour Nicolas que de devenir champion de France, trois jours avant de fêter son 23e anniversaire. « Quel beau cadeau ! », sourit-il. Un titre national après seulement quatre ans de pratique ! Nicolas explique « qu’au début, il voulait toujours tirer. Mais ça lui a joué des tours lors des compétitions, donc il a appris à pointer ». Surnommé le Bombardier ou encore le Pitbull par certains, Nicolas s’inspire des meilleurs dont le joueur de Draguignan Henri Lacroix, multiple fois champion du monde. « Il est complet et dispose d’un sens du jeu développé ».

 

Grands objectifs pour 2018

    Ce grand gourmand, fan de tournedos rossini, aura de grands objectifs en 2018. Il souhaite « faire aussi bien que cette année, en conservant son titre et améliorer son classement individuel senior régional ». A ce rythme-là, il n’y aura certainement plus de place dans la cheminée, là où sont exposées toutes ses coupes et médailles. Mais Nicolas n’a qu’une hâte, c’est d’aller tester son nouveau cadeau reçu pendant les fêtes : des boules de Noël.

 

 

Rédigé par un autre champion, Alexandre Henrard

 

 

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Fête des voisins des habitants du lotissement des jonquilles

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    Le 24 juin 2017, se sont réunis, chez les Galleteau et les Vimond, les habitants du lotissement des jonquilles. Une trentaine de personnes se sont retrouvées autour du célèbre feu de la Saint Jean et dans la bonne humeur, pour cette journée annuelle des voisins.

 

 

    A l'année prochaine, pour des retrouvailles chez de nouveaux volontaires.

 

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Les voyages de Brigitte et Eric Lerouge

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INDE DU SUD VOYAGE ERIC ET BRIGITTE

 

 LEROUGE DE JANVIER A MARS 2017.

 

Nous atterrissons à  Chennai cote Sud-Est de l’Inde et direction Pondicherry, ancienne colonnie francaise,en passant voir les temples sculptés dans la roche de Mahabalipuram , bord de mer ou nous trouvons une quinzaine de tortues echouées, elles ont été blessées par les filets des pécheurs et echouées.

Région du Chettinad, temples sacrés Chola et vieilles et magnifiques demeures de riches commerçants du début du 19ème abandonnées.

Nous rejoignons la region de Madurai avec ses magnifiques Palais et bien sur ses nombreux temples riches en sculptures, il faut préciser que la religion Hindouiste occupe la vie quotidienne indienne à 80 % !

 

Allez direction la montagne, vallée des éléphants, une importante population d’éléphants passe dans la région de Munnar lors de la migration. Ce qui pose des problèmes aux villageois , les cultures sont dévastées et leur passage en troupeau occasionne des accidents.

Cette région de montagne,  Altitude 2000 m est également connue pour ses plantations de thé en terrasses, des couleurs de dégradé de vert , le café et des écureuils géants, et bien sur des singes qui sont omni présents en Inde.

 

Descente sur le Kérala, paysage de rizières et de vastes réseaux de canaux bordés de végétation luxuriante . C’est dans cet endroit que nous nous déplaçons en petites barques afin de nous rendre dans les petits villages ou s’organise une vie quotidienne au bord de l’eau.

 

Fort Cochin : mélange mediéval portuguais hollandais, et puis la region du wayannad parc naturel avec beaucoup de beaux paysages montagneux, de beaux trecks et beaucoup d’animaux sauvages.

Mysore, son palais de milles et une nuits et Hampi, classé au patrimoine mondial, des temples du XVème dans un dédale de rochers , de montagnes sur des kms et des kms, entourés de palmeraie, de bananiers et rizières, un endroit envoutant par sa beauté et l’ambiance mystique qui s’en dégage, haut lieu de pèlerinage , donc grande spiritualié ! 

 

Nous finirons sur la cote, des plages magnifiques bordées de cocotiers, une mer à 29° et une température constante de 35°.

 

La cote de Goa est le seul endroit catholique de l’Inde du Sud, ancienne colonie du Portugal jusqu’en 1961.

 

Nous avons très bien mangé, très végétarien, le plat indispensable et quotidien est le thali, riz servi avec des lentilles, du fromage blanc, et plusieurs sauces parfumées et épicées. Et puis des curry et byriani de toutes sortes.

 

En Inde , les vaches étant sacrées, nous les trouvons au milieu des routes,  dans les villes, parmi les embouteillages et sur les plages !

 

L’Inde est une destination personnelle, nous devons laisser notre culture européenne dans l’avion, beaucoup de spiritualité, beaucoup de couleurs et d’odeurs,et beaucoup de bruit. (En Inde, la conduite ne se fait pas sans klaxon, vous imaginez la quincaphonie !) et comme dans tous les pays, nous avons rencontré que des gens charmants !

 

 

 


Les ARTICLEs DE LA MANCHE LIBRE.


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Le frelon asiatique

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Plus connu sous le nom de FRELON ASIATIQUE, les savants me désignent sous le nom de VESPA VELUTINA. Vous m'avez peut-être croisé et confondu avec mon congénère LE FRELON EUROPEEN. Pourtant nous sommes différents.

 

Je suis arrivé par accident en France, importé d'Inde ou d'Asie il y a environ une douzaine d'années.

 

  Plus petit que mon congénère européen, je mesure environ 3 cm. Je possède un thorax noir et un abdomen très noir accompagné de liserés jaune orangé. Ma face et le bout de mes pattes sont jaunes d'où mon surnom de frelon à pattes jaunes. Mon cycle de vie s'établit sur une année.

Comme toute reine, j'ai été fécondée pendant l'automne et je vais me cacher tout l'hiver soit dans un trou, un tas de bois, voire dans un mur de pierre.

 

Aux alentours de février /mars, je me réveille pour créer un premier nid et fonder ma colonie. Je donne alors naissance aux premières larves qui deviendront des ouvrières. Leur rôle consiste à agrandir le nid qui prend la forme d'une poire avec un petit trou sur le côté en guise d'ouverture. Construit avec une pâte constituée de cellulose humidifiée, il se trouve généralement près d'un point d'eau. Une dizaine de galettes, empilées les unes sur les autres et composées de centaines d'alvéoles, forme la structure de mon nid. Souvent en hauteur, au sommet d'un arbre ou dans un bâtiment, il peut atteindre un mètre de hauteur et 80 cm de diamètre. Les colonies les plus importantes abritent jusqu'à 3 000 individus. Un record, comparé à un nid de frelons européens qui n'abrite que quelques centaines d'individus.

 

   C'est au cours de l'été que mes congénères sont les plus actifs. Constamment à la recherche d'insectes protéinés, ils raffolent notamment d'abeilles.

A la fin de l'été, de nouveaux individus naissent. Comme l'ensemble de ma colonie, je disparais. Mon nid sera laissé à l'abandon. Les nouvelles reines fécondées s'établiront après l'hiver, dans un nouvel endroit.

 

Bien acclimatée dans votre région, j'y mène une vie paisible en l'absence de prédateur naturel. Chaque année, de nouvelles colonies se forment et nous sommes de plus en plus nombreux à nous installer.

 

Pourtant, je suis inquiète : il paraît que« VOUS VOULEZ NOUS ERADIQUER ». Pourquoi ? Nous ne sommes pas agressifs comparés à d'autres espèces ?

Certes, le frelon asiatique n'est pas agressif, il n'attaque que lorsque qu'il se sent menacé. Seules les reines possèdent un dard qui ne dépasse pas 6 mm. Une piqûre présente les mêmes effets que celle du frelon européen et les mêmes incidences sur les sujets à risques.

 

Toutefois, c'est un grand prédateur pour les abeilles qui participent à la pollinisation des cultures, des arbres. Il menace l'équilibre de notre environnement en détruisant cette espèce. En conséquence, il convient de limiter son impact.

 

Dès lors que la localisation d'un nid n'est pas établie avec certitude, il est inutile d'en signaler la présence. De plus, il est inutile de faire appel aux pompiers qui, en dehors des lieux publics, n'interviendront qu'en cas de menace immédiate.

 

Aussi, en cas de découverte d'un nid, il convient de s'en éloigner sans faire de bruit.

 

Il est possible de faire appel, en cas de doute, à des entreprises privées, spécialisées dans la désinsectisation. Elles éliminent les individus sans détruire les nids qui ne seront jamais réutilisés par l'espèce et qui disparaîtront naturellement.

 

Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le site www.fdgdon50.com

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Entretien avec Louis Robin

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En ce mardi 6 décembre 2016, je rencontre Louis ROBIN qui termine, en compagnie de Chantal, son épouse, le travail du matin de sa petite ferme ; Il faut nourrir les animaux, sortir les chevaux, veiller à leur bien-être et leur forme...

 

Louis ROBIN est né en 1943 au village le Hamel à NICORPS.

 

Après avoir suivi une formation à la Maison Familiale de LA HAYE-DU-PUITS, il s'installe, en 1966, sur une ferme maraîchère à HAUTEVILLE-SUR-MER. C'est en 1976, qu'il revient comme agriculteur à NICORPS.

Son investissement

Louis ROBIN a été élu pour la première fois comme conseiller, en 1971, dans la commune de HAUTEVILLE. Il a participé au développement de HAUTEVILLE-SUR-MER et à la création des terrains de tennis. Mais c'est à NICORPS que son mandat d'élu a été le plus long. D'abord maire-adjoint de Christian TOURGIS qui succède à son père, puis maire pendant 3 mandats, soit un total de 19 ans. C'est Michel GUILLON puis
Alain GUEZOU qui lui succéderont. Pendant ses mandats, il a réalisé l'assainissement de la commune et la création du lotissement du Bosq.

 

En dehors de ses fonctions de maire, Louis ROBIN souhaitait donner un élan à sa commune, c'est ainsi que la salle communale est née en 1960. Un groupe de passionnés, ne comptant ni leur temps ni leur argent, se sont regroupés pour la construire.

Louis fut également président du conseil d'administration de la Maison Familiale de COUTANCES.

 

Il fut aussi un joueur passionné pendant 32 ans au club de football de l'US NICORPS où il participa à la construction des vestiaires et à sa gestion comme président.

 

 

La passion pour les chevaux

Dès son plus jeune âge, Louis ROBIN a une admiration pour les chevaux qui permettaient alors aux agriculteurs d'exploiter leurs terres. L'arrivée d'un tracteur en 1957 ne les remplaça pas, et c'est cette passion qui l'oriente vers l'élevage des chevaux d'obstacles. Il achète sa première pouliche de race SF (Selle Français) en 1974. Cette dernière a donné naissance à 18 poulains en 20 ans. Elle provenait de l'élevage de Maître LANGEVIN de SAINT-SAUVEUR-LENDELIN.

 

Ses chevaux sont vendus dans le monde entier notamment en ITALIE et en ANGLETERRE. La fille du footballeur de renom, Manuel AMOROS est engagée actuellement dans des concours avec une descendance d'une jument du footballeur qui a été saillie par un étalon provenant de la ferme du Hamel.

 

Louis ROBIN élève également des poneys ; Artiste Du Hamel est celui qui est le plus performant puisqu'il a été deux fois Champion de FRANCE à la MOTTE BEUVRON. Aujourd'hui, âgée de sept ans, il continue de concourir au niveau national.

 

Louis ROBIN parcourt la FRANCE comme juge modèle et allure des chevaux. Il a participé plusieurs fois au Normandie Horse Show de SAINT-LO et aux finales nationales des fasts.

 

Aujourd'hui : sa retraite

Louis Robin continue sur une surface de 12 hectares, d'élever une dizaine de chevaux et poneys, une douzaine de vaches allaitantes de race limousine. Toujours épaulé et conseillé par sa femme, il poursuit son activité de juge et suit avec passion les concours hippiques de son petit fils.

 

 

Nous terminons cette discussion à trois autour d'un café accompagné de gâteaux avec le sentiment de ne pas avoir traité tous les sujets.

 

 

Les articles de Ouest France vous permettront d'obtenir d'autres informations.

    - Louis Robin et la salle communale

    - Louis Robin et sa passion pour les chevaux.

 

Vous pouvez également voir la vidéo fournie par son petit fils Louis CLEMENT--ROBIN réalisée lors du concours hippique de Nicorps.

 

  Si vous ne parvenez pas à lire la vidéo, utilisez le navigateur Internet explorer.

 

 

 

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Pélerinage à Saint Jacques de compostelle

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Quelques photos supplémentaires.

 

 

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Article de l'écrivain Bruno Moutard 

La naissance d'un livre

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     Dans notre commune, Bruno Moutard est un écrivain

reconnu : il a écrit de nombreux livres (Le testament d'un ange, Jean le Cotentin, Le jardin sans rose, Jeux d'anges heureux, Kimya, Les mystères de Marie-Lou, Marie, Le prix de la liberté ..., et le dernier Terre de sienne). Voici son article : La naissance d'un livre.

 

     

   Cliquer ici pour retrouver la bibliographie de Bruno Moutard

   Cliquer ici pour retrouver Bruno Moutard sur son site.

 

La naissance d'un livre

La genèse d'une passion...

 

   Parmi vous, habitants heureux d'une commune tranquille dans son écrin de verdure, certains me connaissent. Je hante parfois les journaux, les salons du livre et les chemins bocagers armé de mes bâtons de marche nordique.

 

 

    Je suis Bruno Moutard, enseignant dans ce beau lycée agricole de Coutances et écrivain par pur hasard. C'est justement ce «métier» d'auteur que j'ai choisi de décrire afin d'ôter quelques idées reçues.

 

L'histoire commence en 2007. Ayant toujours eu l'envie d'écrire, je me suis enfin décidé. Je croyais l'affaire aisée, le roman déjà écrit dans mon esprit, mais ce fut plus complexe.

 

    J'avais l'histoire en tête, l'ordinateur était prêt, le temps puisque j'étais en vacances mais voilà... comment faire ? Je me suis lancé et depuis je n'ai plus arrêté.

 

    Ainsi naquit : Le testament d'un Ange, épopée dans la baie de la Sienne. Puis, dans l'ordre des parutions : Jean le Cotentin, Le jardin sans Rose, Les mystères de Marie-Lou, Kimya, Jeux d'Anges heureux, etc... soit 13 livres puisque ce mois de novembre 2016, le 12 précisément, sort TERRE DE SIENNE le petit dernier.

 

  Seulement le parcours d'un roman est plus sinueux qu'on le pense.

    Les étapes sont nombreuses :

        - Écriture à l'ordinateur (la nuit souvent, parfois plusieurs heures)

        - Lecture

        - Correction

        - Relecture

        - Re correction...

        - Impression du tapuscrit

 

    Et maintenant ? Que faire de ces 350 feuilles de papier ? A ce moment 3 choix possibles :

        & Soit les relier et se satisfaire d'avoir réussi un exploit à garder pour soi.

       & Le faire imprimer sous forme de livre à ses frais (auto-édition) et le livrer soi-même chez les libraires de la région.

        & Envoyer le document à des éditeurs nationaux ou régionaux.

 

    Prévenu que les 2 premières solutions étaient inefficaces pour être lu par un grand nombre, j'ai opté pour l'aventure de l'édition. Aventure ? Oui, car il s'agit bien de cela. Il faut savoir qu'un éditeur national reçoit entre 500 et 800 manuscrits par an, un régional, entre 200 et 400. C'est pourquoi de nombreux auteurs restent sur le carreau avec leur livre dont personne ne veut.

    J'ai donc, moi aussi, subi quelques courriers me disant que ma prose n'était pas à la hauteur.     J'ai insisté (6 éditeurs m'ont refusé) et j'ai eu la bonne surprise d'être accepté début 2007 par un éditeur du Grand-Ouest, Angers ) et depuis chacun de mes livres est édité. Le tout est donc de commencer...

 

   Une fois le contrat signé avec un éditeur, l'auteur n'a plus rien à faire. En effet c'est ce dernier qui :

        1/ Fabrique le livre.

        2/ Choisit la couverture.

        3/ Choisit un prix.

        4/ Distribue le livres dans toutes les librairies.

        5/ Organise des séances de dédicaces (avec l'auteur).

        6/ Assure la promotion.

        7/ Encaisse les ventes.

 

 

    Et le livre commence sa seconde vie auprès de vous lecteurs sans qui la littérature se terrerait dans un bureau poussiéreux.

 

Le prix du livre ? Une autre idée reçue. Je vais ici lever le voile.

    Voici comment se répartit la part de chacun des acteurs du livre : Prenons mon futur roman, Terre de Sienne vendu au prix de 15 euros.

    - 5 euros vont directement au libraire.

    - 2 euros à la distribution dans les points de vente.

    - 3 euros à l'imprimeur.

    - 1,5 euro pour l'auteur.

    - 3,5 euros pour l'éditeur.

 

    Si, comme je l'entends dans les salons, vous vous dites : «1,5 euro pour l'auteur c'est peu», sachez que le producteur de lait ne gagne pas beaucoup non plus si l'on regarde le produit vendu dans le commerce. C'est la règle appliquée à tous les écrivains. Mussot, Lévy, Nothomb n'échappe pas à cette règle.

 

   Voilà, chers nicorpaises et nicorpais, quelques confidences d'un écrivain heureux, de quoi susciter des vocations, car voyez-vous, avant d'écrire les premières lignes personne ne sait s'il en est capable. Alors lancez-vous, l'automne est la saison des feuilles.....

 

 

Article du 24 octobre 2016, Bruno Moutard

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Décès de Christian Turgis

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    C’est avec tristesse que les nicorpais ont appris le 10 septembre 2016, le décès de Christian Tourgis, leur ancien maire de 1983 à 1989. Venu de Coutances créer son entreprise de vente de matériel de blanchisserie à destination des collectivités sur la commune de Saussey et habiter Nicorps, il a longtemps œuvré pour la commune malgré son travail qui l’amenait régulièrement sur les routes normandes et bretonnes. Très impliqué dans l’organisation des fêtes paroissiales c’est en 1977 qu’il a rejoint le conseil municipal auprès de Marcel Robin pour occuper un poste d’adjoint. En 1983, il devenait maire et mettait en œuvre l’aménagement du terrain de foot et des vestiaires, celui du court de tennis et engageait l’élaboration du premier document d’urbanisme par la création d’une carte communale. La fin de son mandat de maire voyait avec regret la fermeture de l’école communale. Souvent éloigné de la commune par ses obligations professionnelles, il a poursuivi son action pour la commune par un poste d’adjoint en 1989 puis de simple conseiller lors de son dernier mandat, de 1995 à 2001. Au-delà de ces 24 ans passés dans le conseil municipal, c’est aussi beaucoup de disponibilité et d’attention apportée à la commune et à ses habitants, une gentillesse et des qualités d’écoute et d’altruisme que tous ceux qui l’ont rencontré n’oublieront pas.  

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Le tour de France 2016 

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 Voir l'article provenant du petit Nicorpais 2017

 

Le tour de France est passé pour la première fois à Nicorps le 3 juilllet 2016. Cette étape longue de 183 km, reliant Saint-Lô à Cherbourg, se situait entre les 2 autres étapes de la Manche : Mont-Saint-Michel - Utah Beach longue de 188 km et Granville - Angers longue de 223,5 km.

 

Pour l'histoire, on retiendra qu'à Nicorps :

    - quatre coureurs étaient échappés (l'italien Cesare Benedetti, équipe Bora-Argon ; l'allemand Paul Voss, équipe Bora-Argon ; le norvégien Vegard Breen, équipe Fortuneo-Vital Concept ; le belge Jasper Stuyven, équipe Trek-Segafredo),

    - que l'espagnol Alberto Contador, équipe TinKoff avait chuté à Ouville,

    - que le vainqueur de l'étape était le slovaque Peter Sagan, équipe TinKoff,

    - que la pluie avait accompagné les coureurs pendant le début de l'étape et  malheureusement privé les téléspectateurs de belles images d'hélicoptère.

 

Pour cet événement toute la commune s'était mobilisée :

    - Les membres du conseil pour appliquer les consignes provenant de la préfecture.

    - Les associations en vendant des billets de tombola, des sandwichs, des crêpes, des galettes, en participant aux animations. Le tir à l'arc présidé par Gérard Levavasseur avait fédéré le village de la Moinerie pour construire 2 vélos de 4 m réalisés principalement avec des cibles et des palettes.

    - Certains habitants avaient décoré leurs habitations avec des vélos.

    - L'auberge de Brothelande avait mis à la disposition de ses clients un orchestre, un grand écran pour diffuser le tour en direct mais également, le soir le match de l'euro 2016 (France - Islande).

 

Textes et photos de Norbert Béatrix

Quelques photos : (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

 

 

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Quelques photos de Nicorps

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Quelques photos des communes environnantes

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Article provenant du petit nicorpais 2017     réalisé par Jean philippe henrard


IL ETAIT UNE FOIS LE TOUR DE FRANCE ….. A NICORPS

 

Nicorps, petit village d’environ 400 habitants situé au cœur de notre beau département, La Manche. Une jeune habitante, Roxane Henrard, a décidé pour son job d’été de travailler sur le Tour de France. Elle a postulé et a été retenue. Ce n’est pas un travail saisonnier comme les autres, surtout en cette année 2016. Deux étapes dans notre département sont prévues et l’une d’elles passe par notre village. Traverser son village et les communes qu’elle connaît par cœur est un moment intense en émotions. Reconnaître les amis, les voisins… entendre son prénom dans la foule sur les bords de route : un petit moment de gloire certaine !

 

Ce job, elle le fait chez LCL (banque et assurance). LCL, c’est la première des 13 km de la caravane du Tour de France. Impossible de ne pas la voir, de plus elle est jaune !! Elle va parcourir la France pendant 3 semaines ainsi que l’Andorre et la Suisse. Quoi de plus extraordinaire ?!

 

 

Son travail consiste à préparer les voitures et lancer des « goddies » LCL. Pour cela, il faut se lever tôt (5h00 du matin) pour laver les voitures, entre autres. C’est l’occasion de retrouver tous les autres caravaniers, l’occasion de rencontrer des personnes vivant la même chose mais chez des partenaires différents.

Ensuite, c’est le départ pour l’étape suivante. Etre avant les coureurs sur la ligne d’arrivée afin de distribuer les fameuses casquettes jaunes pour bien évidemment voir un maximum de jaune sur les 500 derniers mètres. Ce rôle lui tient très à cœur. Quel plaisir de donner le sourire aux spectateurs présents depuis parfois 7h00 du matin pour s’octroyer une bonne place et voir leurs coureurs. Petits et grands, jeunes et moins jeunes, tous attendent avec impatience ces moments-là. C’est une joie de partager un tel bonheur.

 

 

 

Roxane n’en a pas fini pour autant. Il faut maintenant ranger et faire le transfert, c’est-à-dire partir rejoindre l’étape suivante. L’arrivée à l’hôtel (vers 19h00) est festive malgré la fatigue. Tous les caravaniers se retrouvent et racontent leurs expériences, leurs petites histoires de la journée. L’ambiance est celle d’une grande colonie de vacances, sérieuse mais enjouée. Tout le monde en a plein les yeux. Le Tour de France est une « grande machine » et y travailler montre l’envers du décor. C’est une grande organisation ! 

 

Les étapes, les paysages, Roxane ne les voit pas forcément mais quelle émotion de procurer autant de joies sur le parcours. Au contraire de certains jobs d’été, celui-ci n’est pas routinier et ces 3 semaines passent très vite. Il laisse plein de souvenirs ….

 

Le plus marquant est celui de la dernière étape : les Champs-Elysées. Grandiose. Des milliers de personnes au bord de l’avenue à regarder passer les 13 km de caravanes, LCL et donc Roxane en tête. Impressionnant est le terme exact…. La célèbre avenue pour eux seuls !! C’est presque un défilé du 14 juillet !

 

Roxane en garde des souvenirs inoubliables. Elle est prête à repartir…. D’ailleurs c’est ce qu’elle fera cette année. Et oui, notre Nicorpaise repart sur les routes du Tour de France en juillet.

 

 

Si vous souhaitez faire comme Roxane, allez directement sur le site organisateur du Tour : http://www.aso.fr/fr/ressources-humaines.html. Et vous vivrez une aventure hors du commun !

 

Malgré la pluie, le Tour de France a amené de la couleur et de l’animation à Nicorps. L’animation s’est en partie construite sur l’organisation d’une tombola dont Aldric Quinton a été l’initiateur et qui a vite rencontré le soutien de la mairie et des associations de la commune qui ont pris en charge la vente des billets. Près de 1000 billets ont été vendus pour faire gagner un vélo. Le tirage a eu à la suite de la traversée de la commune par la caravane et les coureurs, devant l’auberge où des musiciens ont fait patienter les spectateurs. Une petite main a permis à une nicorpaise, Rolande Ledoux, de repartir avec le beau vélo rouge. La recette de cette opération a ensuite été répartie entre les associations dont le travail en commun a connu un beau succès.

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La grande guerre

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Le 4 août 1914 l’Allemagne envahit la Belgique et le Luxembourg, et très vite par le jeu des alliances le conflit devient mondial.

 

 

 

 

Les pertes humaines de cette première guerre mondiale s'élèvent à environ 18,6 millions de morts. Ce nombre inclut 9,7 millions de morts pour les militaires et 8,9  millions pour les civils. Chacun des deux camps perd plus de 9 millions de vies.

 

 

Lorsque le conflit éclate, tous les gouvernements tablent sur une guerre courte, mais leurs plans sont déjoués et dès 1915 les soldats s'installent dans une guerre de position (600 kilomètres de tranchées sont ainsi creusées).

    La population rencontre des difficultés pour se nourrir, surtout en ville. Ce conflit a généré des changements très importants qui perdurent toujours aujourd'hui :

 

 

le travail féminin s’impose pour remplacer les hommes partis au front. Pour la 1ère fois les femmes exercent une activité salariée reconnue qui se substitue à leur rôle traditionnel de mère au foyer.

 

 

 

 

    Dans les campagnes, les travaux étaient assurés par les femmes, les anciens et les enfants.

 

une politique économique dirigiste se met en place. Dans tous les pays impliqués dans le conflit, les besoins militaires nécessitent une intervention grandissante de l'état dans l'économie, qui rompt avec la tradition libérale qui prévalait jusque-là.

 

Les gouvernements organisent les commandes militaires auprès des grands industriels (exemple en France, Renault pour la construction des chars d'assaut). Cette première expérience de dirigisme incite les gouvernements à rester très impliqués dans la vie économique après la fin de la guerre

 

 

En FRANCE,

     Près de 1,4 millions de militaires et 300 000 civils sont morts pour le département de la MANCHE ce sont environ 20 000 soldats qui ont été recensés "morts pour la France". C'est suite à cette guerre qu'en France les monuments aux morts sont mis en place afin de rendre hommage aux nombreux soldats tombés pour la patrie : 30 000 monuments sont construits entre 1918 et 1925.

 

 

A NICORPS,

    La décision de la création du monument aux morts date de 1919. Le financement à hauteur de 2 200 francs est couvert par une souscription et un complément de 500 francs prélevé sur le budget communal. Dans la commune qui comptait, en 1911, 263 habitants, le nombre de soldats tués au front s'élève à 15 soit :

 

Armand CAILLARD (82 – 17)   - 35 ans

François Coulomb (75 - 15)     - 40 ans

Léon Duval (89 - 15)                 - 26 ans

Albert Folliot (83 -15)              - 32 ans

Auguste Fouchard (95 -15)     - 20 ans

Émile Fouchard (93 - 16)         - 23 ans

Jules Gardin (84 -16)                - 32 ans

Joseph Halley (98 - 18)            - 20 ans

Léon Hamel (93 -14)                - 21 ans

Georges Lecaudey (96 - 18)    - 22 ans

Louis Legallais (74 -15)            - 41 ans

Auguste Lhuillier (73 -15)       - 42 ans

Jules Ménard (76 - 15)             - 39 ans

Alphonse Mulot (74 - 15)        - 41 ans

 

Eusèbe PERIER (82 - 14)          - 32 ans

    La moyenne d'âge des morts de 31 ans, implique que la majorité de ces soldats laissaient derrière eux des épouses et des enfants.

 

Au travers des différents courriers dont vous trouverez une copie dans les pages suivantes, vous pourrez vous rendre compte de l'état d'esprit et des conditions de vie des militaires, ainsi que des personnes avec lesquelles ils échangeaient. Ainsi vous découvrirez : 

 

Un courrier d’Alphonse MULOT à son neveu Georges LHULLIER.

Georges LHULLIER est le fils d’Auguste LHULLIER, soldat sur le front également. Alphonse MULOT en lui parlant de son père écrit à son filleul : "j'ai reçu des nouvelles, il est un peu plus heureux que moi et moins exposé".

Alphonse MULOT, l’auteur du courrier, décédait le 8 mars 1915 et Auguste LHULLIER le 31 juillet de cette même année. Ainsi ce jeune garçon de 12 ans Georges LHULLIER perdait en quelques mois son père et son parrain. Dans son courrier ce soldat résume l'état d'esprit de la majorité des militaires au début du conflit: "c'est beau et triste à la fois, d'être sur le front, mais le devoir avant tout".

 

 

 

 

  

 

Un courrier d'un militaire, destiné à Mademoiselle LECLUZE, qui relate les circonstances du décès d'Auguste LHULLIER (photo ci-dessous située à gauche)

     Le curé de Nicorps à cette époque "l'abbé LECLUZE" avait deux sœurs qui étaient très impliquées au côté de leur frère. Elles intervenaient très régulièrement au sein des familles de la commune et Mademoiselle Aimée LECLUZE était l'une d'elles.

 

 

Un autre courrier, de Georges LHULLIER à son père. (photo ci-dessous située à droite) 

 

    Au travers de ce courrier, il émet le souhait que son père rentre du front afin que lui, puisse être à nouveau scolarisé.

 

La photo située en bas représente une assemblée dans la commune de Nicorps.

Un courrier d'un soldat de Nicorps "Armand LECAPLAIN"

 

Sa famille ne maîtrise pas l'écriture, aussi sa correspondance se fait par l’intermédiaire du curé. Incorporé en octobre 1914, après une période de captivité en Allemagne, il est libéré en juillet 1919

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L'histoire méconnue d'une famille de Nicorps

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    Le 2 ventôse an IV de la république naissait, dans une modeste ferme de Nicorps, près de Coutances, un garçon prénommé François, fils de François-Charles DAIREAUX, laboureur, propriétaire d’un peu plus de 5 hectares de terre, lui-même issu d’une longue lignée de laboureurs de Nicorps.

 

    Qui se serait douté à l’époque du destin qui attendait le petit François et ses descendants ?... Agé de 4 ans, il perdait sa mère. A 10 ans, c’est son père qui mourrait. Se retrouver orphelin de père et de mère en 1806 était un lourd handicap… et pourtant, sous la tutelle vigilante d’un oncle laboureur et peut-être sous la protection bienveillante de quelque vicaire de la paroisse, ce curieux garçon s’arrache à la terre de Nicorps. En 1815, à 19 ans, il est clerc d’avoué à Coutances… pour peu de temps car dès l’année suivante on le retrouve, devinez où ?... à Buenos-Aires en Argentine où vient de naître une jeune république tumultueuse. Très vite, il franchit le Rio de la Plata et gagne le BRÉSIL ou l’indépendance de cette jeune nation s’est réalisée beaucoup plus calmement, sous l’égide de PEDRO Ier, empereur.

 

    Que devient François au Brésil ? Eh bien il sera planteur de café dans un pays où le gouvernement va tout faire pour stimuler le développement de cette culture si lucrative. François a du se faire attribuer une concession ; il emploie une main d’œuvre d’esclaves importés des Caraïbes, et il défriche, plante, innove dans une région de collines infestées de serpents dans l’arrière-pays de Rio de Janeiro. Il applique au caféier la méthode qu’il a vu utiliser pour le pommier en Normandie. Ses techniques, nouvelles pour l’époque, connaissent un grand succès. Le café se vend bien. Il accumule vite une fortune considérable.

 

    Il est temps de penser au mariage. Il a 44 ans quand, en 1840, il épouse à RIO une française, Constance HERBIN.

 

    Après 30 ans passés au Brésil, il rentre « au pays » avec sa petite famille (il a maintenant 3 enfants). Juste à temps pour inaugurer la toute nouvelle école que vient de s’offrir avec bien du mal la commune de Nicorps. François occupera d’ailleurs le logement tout neuf pendant les étés de 1847 et 1848. Il est maintenant pour la commune un personnage important. Mais François a d’autres ambitions que de rester à NICORPS. Il lui faut poursuivre l’ascension sociale qu’il a commencée. Il achète un appartement à PARIS dans les quartiers neufs, s’offre le château de Montifray en Touraine et gratifie son épouse de la « Folie » de Sannois, belle maison Louis XV à quelques kilomètres de Paris.

 

    Deux autres enfants sont nés à Paris. Soucieux de l’avenir de ses fils, il leur fait faire des études au Lycée Charlemagne et à la Faculté de Droit. Ces études sont d’ailleurs fort brillantes. Puis il marie ses filles, l’une au comte Henri de BEAUMONT, l’autre à Jacques CARBONNEL de MONGIVAL…

 

    Que de chemin avait été parcouru depuis la petite ferme du « Havre » à Nicorps !...

 

    Deux de ses fils méritent que l’on parle longuement d’eux car leur destin sera aussi étonnant que celui de leur père quoique différemment. Il s’agit d’Emile DAIREAUX et de son frère Geoffroy.

 

 

    Emile, l’ainé naquit à RIO en 1843, fit ses études au Lycée Charlemagne et sortit de la Faculté de Droit de Paris, licence en poche, en 1863. Il avait tout juste 20 ans. Très attaché à la terre de ses ancêtres, on le vit fréquemment à Nicorps où il voulut d’ailleurs être inhumé.

 

 

 

 

    En fait, Emile fit carrière tant en Argentine qu’à PARIS. Il débarqua à Buenos Aires pour la première fois en 1867 dans le but d’administrer les affaires de la famille, son père François étant mort l’année précédente en son château de Monfiray en Touraine. Emile avait 25 ans. Peu de temps après, il épousait Amalia MOLINA, une jeune femme de pure tradition argentine.

 

 

    Emile fait valider son titre d’avocat et crée une étude qui devait devenir l’une des plus prestigieuses de la Plata.

 

 

    Parallèlement à sa profession d’avocat, Emile se fait connaître comme journaliste et publiciste. Il voyage beaucoup du Chaco à la Patagonie, de la Plata aux Andes, et il collabore à des journaux argentins et à des revues étrangères, françaises et britanniques. Il crée aussi à Buenos-Aires un journal de langue française.

    Mais, il fera aussi de nombreux et longs séjours en France où il écrit des ouvrages de droit civil pour l’Argentine et des récits de voyages. Le plus notable de tous ces ouvrages, « Vie et Coutumes à la Plata », publié en français et en espagnol le fit comparer à Alexis de TOCQUEVILLE.

 

    Le goût de la terre n’était pas mort chez cet intellectuel remarquable. En effet, en 1883, il avait acheté 10 000 hectares dans la pampa « débarrassée » des indiens après la « Campagne de conquête du désert ». Sur une grande partie de ce domaine sera construite la ville de DAIREAUX après l’inauguration de la gare en 1898. Ce nom –bien coutançais- a donné à une vaste circonscription administrative de 382 700 hectares (les 2/3 du département de la Manche), le « partido » de DAIREAUX.

 

 

    Du domaine initial, il reste aujourd’hui 3 500 hectares, le reste ayant été vendu ou donné pour le développement de la ville qui atteindrait aujourd’hui une importance analogue à celle de Coutances ou Saint-Lô. Le domaine est traditionnellement géré par un descendant de la famille, actuellement Guillermo DAIREAUX, ingénieur-agronome à Buenos-Aires.

    Emile mourut à Paris en 1916 et son corps fut ramené à Nicorps où le curieux trouvera facilement son tombeau.

 

    Parmi les fils d’Emile, signalons Max, essayiste, critique littéraire et écrivain qui vécut à Paris et dont le roman « Le plaisir d’aimer » fut couronné par l’Académie Française.

 

    Mais le plus étonnant des fils d’Emile fut, sans conteste, Carlos-Godofredo. Issu de l’Académie Navale Militaire de Brest, à 25 ans, ce digne descendant des « Vikings » demanda son intégration à la Flotte argentine où il accèdera aux commandements les plus prestigieux et terminera Commandant en Chef de la Flotte argentine avec le grade de vice-amiral. Il aura parcouru 300 000 milles nautiques soit plus de 10 fois le tour de la terre ! Un record difficile à battre.

 

    Ensuite, Carlos-Godefredo entra en politique et sera ministre de la marine.

   L’un des 4 fils du vice-amiral, Emilio-Miguel DAIREAUX (1909-1980) fit carrière dans la magistrature, fut juge à la Cour Suprême de Justice de Buenos-Aires et sera Ministre de la Justice en 1977 jusqu’à sa mort en 1980, ceci pendant « le Régime des Colonels ».

 

 

    Son frère Carlos-Frédérico, fut, lui, Ministre des Travaux Publics.

 

 

     Voilà pour Emile et ses descendants, mais il nous reste à considérer le cas de Geoffroy, son frère.

 

    Geoffroy naquit à Paris en 1849, fit également d’excellentes études et en 1868, alors qu’il n’avait pas 20 ans, il rejoignit son frère Emile à Buenos-Aires pour le seconder dans les affaires familiales.

 

    Pendant 10 ans, Geoffroy, devenu Godofredo, va s’occuper d’import-export et y faire preuve de qualités exceptionnelles.

 

 

 

      Puis, pendant la décade suivante, il va parcourir le pays, se lancer dans l’élevage dans la pampa et se révéler un promoteur extraordinaire. Il crée des fermes modèles, introduit des techniques révolutionnaires telles que l’ensilage des fourrages ou les prairies artificielles. Afin de faire profiter ses concitoyens de ses expériences, il publia « L’élevage du bétail dans la ferme modèle ». Cet ouvrage connut un succès énorme, tant en Argentine qu’en Uruguay et dans le sud du Brésil, et sera suivi par d’autres publications spécialisées. C’est bien grâce à Godofredo DAIREAUX que l’Argentine dut à la fin du siècle dernier d’être le pays producteur des meilleures viandes et des meilleures céréales du monde.

 

    Par la suite et jusqu’en 1900, Godofredo se lance dans des spéculations rurales de plus grande envergure encore. Là où les trains s’arrêtaient au milieu de nulle-part pour refaire le plein d’eau et de bois, il crée des villes nouvelles : Laboulaye, Rufino, Viamonte.

 

 

 

 

   Curieusement, à partir de 1900, Godofredo devient pédagogue. Il sera inspecteur général de l’enseignement secondaire et titulaire de la chaire de professeur de français au Collège National Central de Buenos-Aires jusqu’à sa mort en 1916.

 

 

 

 

    Dans le même temps, cet homme de vaste culture fut un journaliste prolifique qui collabora aux principaux journaux et revues de son époque et son œuvre littéraire en fait un monument national pour l’Argentine. Beaucoup de livres furent traduits en français, en anglais, allemand, portugais et même en japonais.

 

 

    Contrairement à son frère Emile, qui, bien qu’ayant passé 40 années de sa vie en Amérique, ne sut jamais vraiment choisir entre ses deux patries, Godofredo, lui, se fit Argentin à part entière et fut, à sa mort, salué comme tel par un concert de louange.

 

    Et c’est ainsi que, sans le savoir, Nicorps a donné à l’Argentine une lignée de journalistes, avocats et écrivains, un vice-amiral, trois ministres, l’actuel évêque de Buenos-Aires et autres personnages remarquables. N’y a-t-il pas là, pour nos concitoyens du Coutançais, lieu de s’enorgueillir ?

 

    Texte de Bernard Daireaux

 

 

 

 

    Un grand merci à Bernard DAIREAUX de nous avoir autorisés à publier cet article écrit en 1989 pour la revue VIRIDOVIX (n°8), éditée en 1990 par le cercle de généalogie et d'histoire locale du coutançais et du cotentin.